Auparavant inconsidérée, la mise en scène s’avère être un composant essentiel dans le cycle de vie d’un scénario que ce soit en milieu théâtral ou cinématographique. Aujourd’hui, je vais vous faire découvrir ce métier en allant dans les coulisses du travail d’un metteur en scène.
Concrètement, en quoi consiste votre métier ?
Être metteur en scène, si on le transpose aux autres métiers, c’est comme être un maître d’hôtel ou un chef de chantier. Il peut s’inspirer, en interprétant à sa façon, des pièces déjà écrites telles que Shakespeare ou Molière mais il se peut également qu’il rédige lui-même sa propre pièce. Dès la conception de tout projet, il a un droit de regard sur tout sans pour autant sortir de l’esprit du scénario : sur la décoration de la scène, sur le choix des acteurs (pour que l’acteur soit bien dans la peau du personnage), sur la répétition et même sur les habits que les comédiens vont porter.
Bref, il s’assure à ce que tous les éléments d’une scène soient en parfaite adéquation pour faire passer l’émotion vers les spectateurs. Et sur ce point, le côté « non concret » c’est-à-dire le dialogue, la façon de s’exprimer, le mouvement importe considérablement. Bref, le metteur en scène joue sur le côté psychique du scénario.
Quelle formation avez-vous suivi pour être metteur en scène ?
J’ai été formé par le Théâtre National de Strasbourg, l’une des deux écoles abordant les formations en mise en scène en France.
Mais peut-on se passer de la formation ?
Effectivement, on peut se passer de la formation si on a secondé à maintes fois des réalisateurs et appris le métier sur le terrain. Moi-même, j’ai eu l’occasion de connaître des scriptes ou des comédiens/acteurs devenus metteurs en scène, mais également des gens qui ont carrément pris un virage à 360 degrés dans leur carrière professionnelle, pour se reconvertir dans le métier de metteur en scène, sans passer obligatoirement par la formation. L’important c’est la visibilité, si vous voulez décrocher des contrats.
Faut-il avoir certaines qualités pour être « visible » comme vous le dites ?
Certainement. Parce que c’est un métier qui exige beaucoup d’imagination. Il faut savoir stimuler ses facultés créatrices si on veut apposer ses empreintes et se démarquer des autres. Mais il faut également être un bon leader : savoir écouter les autres, savoir diriger en avant mais également de derrière pour laisser l’initiative à ses collaborateurs. Il faut être bien organisé et disposer d’une culture théâtrale et cinématographique assez riche.
Combien êtes-vous payé ?
Il est assez difficile de parler de salaire parce que la rémunération d’un metteur en scène dépend principalement du succès de son projet. C’est pour cette raison que j’insiste toujours sur la créativité car si on veut avoir une place dans le métier, il faut savoir comme je l’ai dit se démarquer des autres.