Interview d’un forain

forainsCette fois c’est un forain que nous accueillons sur le blog. Il s’appelle Marc Leberry et il est issu d’une famille de forains.

Bonjour Marc Leberry. Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation. Mes lecteurs et moi vous souhaitons la bienvenue.

Bonjour Marina ! C’est un honneur, je suis ravi.

Pouvez-vous nous raconter en deux ou trois phrases ce qu’est actuellement la vie d’un forain ?

Chez nous c’est une tradition familiale. Donc contrairement aux autres forains, j’ai grandi avec les manèges. Alors comment vous raconter ma vie, si ce n’est que c’est souvent la fête ?

Et quand ce n’est pas la fête, que faites-vous ?

Je passe mon temps libre à entretenir mes manèges, à les réparer, à les repeindre. C’est par exemple le cas en hiver. Avec ma femme, je voyage également beaucoup, parce qu’il faut l’admettre, à quoi bon tenir un manège quand il n’y a personne ?

Est-ce que vous reprenez des manèges ?

Oui ! Mais je ne m’intéresse pas aux manèges anciens, ils n’attirent pas du monde. Je préfère donc me tourner vers les types d’attractions plutôt modernes. Disneyland et les parcs d’attractions nous font beaucoup de concurrence, c’est souvent dur.

Est-ce qu’on vit encore grâce aux manèges ?

C’est très irrégulier. Pour augmenter les revenus, l’astuce est de motiver les marchands ambulants pour qu’ils viennent mettre leur touche. En effet, les marchés forains attirent de plus en plus les Français, sans doute parce qu’on peut y trouver des produits de meilleure qualité, à commencer par les fruits et légumes primeurs, souvent bio. Nous même nous nous sommes équipés en matériel de marché chez parafor et en dehors de l’été où les fêtes foraines sont le plus en vogue nous faisons les marchés et revendons des produits alimentaires ou des fripes.

Vous sentez-vous touché par la crise ?

Tous les secteurs sont touchés par la crise. Mais les forains ont pas mal de chance, avec le nouvel essor que connaissent actuellement les marchés forains, je peux dire qu’ils arrivent facilement à maintenir à flot.

Aujourd’hui, quelles sont les conditions pour devenir forain ?

Comme vous le savez Marina, en ce qui me concerne, j’ai eu la chance d’avoir une famille de forains. J’ai quand même passé un bac pro « maintenance des équipements industriels » pour me familiariser au montage et démontage des attractions. Mais pour devenir forain, il n’existe pas de diplôme spécifique, il suffit d’être majeur et d’avoir le minimum de matériels. Ensuite, concernant les conditions d’installation, il convient de se renseigner auprès de la Chambre de commerce et d’industrie.

Merci Marc Leberry, pour votre temps, et surtout pour vous être déplacé prendre un café avec moi.

Merci Marina. Ce fut un plaisir !