De nombreuses personnes apprécient particulièrement les gros camions, et ce y compris certaines femmes (comme moi :)). Ces personnes rêvent de conduire ces engins, et d’en faire leur métier. Aussi, pour avoir une petite idée des différentes étapes par lesquelles un chauffeur de poids lourd doit passer avant de pouvoir exercer, mais aussi pour se faire une petite idée du rythme auquel est soumis un tel professionnel, j’ai invité un chauffeur de poids lourd expérimenté à nous accorder une petite interview. Il s’agit de Victor, 38 ans.
Bonjour Victor. Contente de faire votre connaissance, et merci de nous accorder cette petite interview.
Bonjour, tout le plaisir est pour moi.
Vous êtes chauffeur de poids lourd depuis combien de temps ? Racontez-nous comment ce métier vous a séduit.
Cela fait dix ans que je suis chauffeur de poids lourd. Je suis passionné et fasciné depuis l’enfance par les gros camions, surtout par leur puissance. Mon père étant également dans le métier auparavant, j’ai grandi auprès des camions et depuis tout petit, je savais que je ferai le même métier plus tard.
Comment êtes-vous parvenu à être chauffeur de poids lourd, aviez-vous suivi une formation ?
Pour pouvoir être un chauffeur de poids lourd, avoir le permis poids lourd C (plus de 3,5 tonnes avec remorque PTAC moins de 750 kg)) et CE (3,5 tonnes avec remorque PTAC plus de 750 kg) ne suffit plus. Il faut avoir la validation de la FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire). Il existe aussi des diplômes spécifiques de conducteur routier, comme le BEP Conduite et Services dans le Transport Routier, ou comme le CAP Transport de Marchandises, ou encore le CAP Conduite Routière avec une formation complète et diplômante avec dispense de la FIMO. Bien entendu, de tels diplômes permettent de trouver du travail rapidement, et c’est ce que j’ai fait.
La formation dure combien de temps ?
Pour un CAP, mon cas, il a fallu environ deux ans.
Est-ce un métier facile ? Racontez-nous un peu le rythme auquel vous devez faire face.
Etre chauffeur de poids lourd n’est pas facile du tout, il est important d’aimer le métier avant tout. Moi, étant passionné depuis mon enfance, j’ai encore un peu de mal à m’y faire par moments, surtout lorsque la fatigue s’accumule. Alors, j’imagine la difficulté de ceux qui font ce métier avant tout par nécessité. Pour le rythme, il est assez soutenu et à la fois dur, car l’on est amené à faire environ 700 kilomètres par jour, voire même plus. Je me lève vers 4h pour commencer à 5h, et je termine vers 18h ou plus. Arrivé chez moi, je dors car je n’ai plus la force de faire autre chose. C’est aussi peut-être pourquoi je suis encore célibataire à 38 ans (rires).
Comment arrivez-vous à tenir ?
Comme je l’ai dit, il faut avant tout aimer. Après, heureusement que la conduite d’un camion est actuellement très allégée par les diverses assistances (direction, freinage, etc.). Et les plus de 40 tonnes que l’on trimballe ne se sentent quasiment pas.
Recommanderez-vous ce métier à un autre ?
Victor : Oui, à un passionné comme moi.
Victor, nous tenons à vous remercier pour ces précieuses informations et pour nous avoir accordé un peu de votre temps.
Aucun souci, merci à vous Marina !